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Audio: Augustin Dumay sur Cioran - 1995


04 juin 1995

Dans le cadre des 20èmes rencontres musicales d'Evian Daniel SCHICK reçoit Augustin DUMAY, violoniste. Ils évoquent principalement la passion de la musique, sa carrière de musicien et le violon. - A 1'18 : Augustin DUMAY donne sa définition du mot "provisoire". - A 2'09 : Séquence du miroir. Il explique ce que représente un miroir mais refuse de s'y regarder. - A 4'14 : Considération sur la vie de son violon, les grands violonistes qui ont joué avec. L'importance du lien entreson cerveau et sa main, son bras. La connerie n'empêche pas d'être un bon musicien. Le syndrome du prix de beauté. - A 8'15 : Insert musical. - A 10'20 : Augustin DUMAY évoque les "odeurs" de la musique, un parfum imaginaire. Les sens sont en éveil lorsque l'on joue. La fidélité aux oeuvres, la musique commence à être belle quand elle dépasse la condition humaine. Au dessus de la misique il y Dieu mais on peut être inconsciemment croyant. - A 14'30 : Archive sonore sur le violon, voix d'Etienne VATELOT, luthier. - A 15'09 : Augustin DUMAY évoque l'âme du violon. Il parle ensuite de l'histoire de son violon créé en 1721. - A 18'10 : Augustin DUMAY explique ce qui se passe dans son corps et dans sa tête avant son concert (augmentation du rythme cardiaque...) + Insert musical. - A 20'46 : Augustin DUMAY décrit ce qui se passe après le concert. - A 22'45 : Insert musical. Augustin DUMAY explique ensuite qu'il devrait y avoir des dates de péremption pour les disques. - A 25'24 : Séquence musicale. Augustin DUMAY doit écouter plusieurs morceaux et les commenter. (De la musique de supermarché, de la musique zen, de la musique suédoise, arabo-andalouse...). Jouer implique une concentration intense et un abandon total. Son écoute est plutôt analytique mais la musique d'inspiration religieuse le plonge dans un état de contemplation proche des larmes. - A 30'59 : La diva Françoise POLLET lui demande s'il ne regrette pas de ne pas être chanteur. Il répond qu'il ne le regrette pas car il a parfois l'impression de chanter en jouant. Françoise POLLET lui demande ensuite de dilapider son argent. Augustin DUMAY répond que l'idée du jeu ne l'intéresse pas. - A 33'52 : Relation entre musique et amour. Le violon est ambigü car il joue à la fois un rôle masculin et féminin. La séduction du musicien. - A 36'53 : Insert musical. - A 40'10 : Augustin DUMAY explique les relations avec les chefs d'orchestre. (sur fond musical). - A 42'07 : Augustin DUMAY répond à une série de questions futiles posées par Daniel SCHICK. (Aimerait perdre son égo dans la montagne, aurait aimé parler à CIORAN, ce qu'il ferait avec des mélèzes, avec qui il irait au concert, un enfant). - A 45'15 : Sa capacité à répéter sans matériel, dans sa tête. - A 45'38 : Séquence de la page blanche : insert musical sur lequel Daniel SCHICK désannonce l'émission, il lit ensuite la phrase de l'invité "J'ai connu toutes les déchéances y compris le succès" (de CIORAN).

Emission
A titre provisoire
Générique
réalisateur
Rose, Christian
participant
Dumay, Augustin
présentateur
Schick, Daniel

Audio: Préface d'Emile CIORAN à des morceaux choisis de Joseph de Maistre (Editions du Rocher) - 1957


23 mai 1957

Emission publique du Club d'Essai de la RTF présentée par François-Régis BASTIDE et Michel POLAC consacrée à la littérature en compagnie des critiques, Nicole VEDRES, Robert KANTERS, Marcel MOUSSY, Guy DUMUR et François NOURISSIER. Les intermèdes musicaux sont interprétés au piano par François-Régis BASTIDE - Le sujet de mécontement de Michel POLAC : les livres à la mode dont il faut parler - Le courrier des auditeurs : annonce de la mort d'un écrivain et critique, Albert BEGUIN - "L'Homme qui rétrécit" (Denoël), roman de science fiction, de Richard MATHESON - "Les Gaulois" de Régine PERNOUD (Seuil) - "Mythologies" de Roland BARTHES (Seuil) : suite de l'analyse par Guy DUMUR et dialogue avec les autres critiques - "Fin de siècle", recueil de nouvelles de Paul MORAND (Stock) - Préface d'Emile CIORAN à des morceaux choisis de Joseph de Maistre (Editions du Rocher) - "Préparatifs de noce à la campagne" de Franz KAFKA (Gallimard) : proposition d'un débat sur Franz KAFKA à la fin de l'année - "Le bonheur fou" et "Mort d'un personnage"de Jean GIONO (Gallimard) 2ème partie de l'émission : - Invitée, Alba de CESPEDES, auteur des ouvrages "Le Cahier interdit" et "Elles" (Seuil) - Invité, l'écrivain, Joseph ZOBEL, pour une lecture de plusieurs poèmes africains : "Le chant des rameurs"d'Iradio DIOP (1'20"), "L'âme du noir pays" de Guy TIROLIEN (1'30").

Emission
Le masque et la plume
Générique
réalisateur
Godebert, Georges
interprète
Zobel, Joseph
participant
Moussy, Marcel ; Kanters, Robert ; Vedres, Nicole ; Bosquet, Alain ; Dumur, Guy ; Cespedes, Alba de
présentateur
Polac, Michel ; Bastide, François Régis

Audio: Entretien - André Bay - son admiration pour Cioran (1980)


André Bay, né André Pierre Robert Dupont le 19 septembre 1916 à La Bonneville-sur-Iton, et mort le 14 janvier 2013 à La Frette-sur-Seine, est un ancien directeur littéraire des éditions Stock, traducteur, écrivain, critique d'art et artiste.

11 avril 1980

- André BAY : ses goûts, ses croyances, son livre "Des mouches et des hommes" ; sa carrière de directeur littéraire aux Editions STOCK et HACHETTE, son travail de directeur littéraire ; sa rencontre avec Pearl BUCK, sa découverte d'Anaïs NIN ; ses écrivains préférés ; ses traductions ; le rôle de l'éditeur et du directeur littéraire ; anecdote sur Isaac Bashevis SINGER et sur Roger CAILLOIS ; son admiration pour Emil Michel CIORAN ; considérations sur les mouches et les escargots ; l'origine de son goût pour les comptines ; son livre "L'escargot" ; ce qu'il va faire maintenant qu'il est retraité ; son amitié avec Angus WILSON et William SAROYAN ; éloge de l'éditeur STOCK ; son opinion sur la vie littéraire actuelle ; quelques mots sur son livre "Lettres à quelques unes" ; le courrier qu'il a reçu à propos de son livre "Des mouches et des hommes" ; son livre en préparation : entretien avec Jacques CHANCEL : (55').

Emission
Radioscopie
Générique
participant
Bay, André
présentateur
Chancel, Jacques

Audio: Grand entretien avec Emil Michel Cioran (1991)


Grand entretien avec Emil CIORAN, document exceptionnel : une heure durant Emil CIORAN répond à Georges WALTER. Entretien exclusif réalisé à l'occasion de la parution aux Editions Critérion de "L'ami lointain, Paris Bucarest", une correspondance entre CIORAN et Constantin NOICA, philosophe roumain. Georges WALTER explique dans quelles circonstances il a réussi à obtenir cet entretien avec Emil Michel CIORAN, enregistré chez lui (5'00). Emil Michel CIORAN, écrivain roumain évoque ses parents qui parlaient parfaitement le hongrois. Les problèmes entre la Roumanie et la Transylvanie. Ce qu'il pense de Nicolae CEAUSESCU et du gouvernement actuel de la Roumanie. Le départ de la minorité allemande et le rôle qu'aurait pu jouer l'Allemagne. Les Français et leur méconnaissance de l'histoire de cette zone. Il évoque son arrivée à Paris en 1937 en compagnie de son ami Constantin NOICA. Explique pourquoi celui-ci est rentré au pays et quel rôle il y a joué. Les rapports entre NOICA et CEAUSESCU. Explique pourquoi lui n'a jamais voulu revenir en Roumanie. Son espoir d'un gouvernement démocratique et d'un grand homme politique à la tête de ce pays. L'illusion de liberté en Roumanie et le désir d'émigrer des Roumains. Le rôle qu'aurait pu jouer François MITTERRAND. L'article qu'il écrivait 10 jours avant la mort de CEAUSESCU. Les Roumains et le destin : le danger de leur attitude (42'50, au total).

13 avril 1991

Emission
Grand angle
Générique
réalisateur
Taroni, Jacques
participant
Cioran, Emil Michel
présentateur
Walter, Georges

Audio: Emil Cioran présente son livre "Petites réflexions pour personnes fatiguées" (1949)


Emil CIORAN, philosophe, présente son livre "Petites réflexions pour personnes fatiguées". Le document sonore est de qualité moyenne mais audible. C'est Jean LESSAY qui s'entretient avec Emil CIORAN, le journaliste commence par donner quelques informations biographiques sur son invité. - A 1'55 : Emil CIORAN explique qu'il est arrivé en France en 1938 pour faire une thèse philosophique, et comment il est allé vers la littérature et l'écriture en français à partir de 1945, son "Traité de décomposition" qui a connu un grand succès est le résultat de cette tentative. Ses influences sont les moralistes français, à la métaphysique allemande, beaucoup à la philosophie grecque et à DOSTOÏEVSKI. C'est sa fréquentation des moralistes français du XVIIIème siècle qui a marquée sa manière d'écrire le français. Pour le travail sur le style, il s'est beaucoup inspiré de "La Bastille Sous La Régence" des Mémoires de Madame De STAAL DE LAUNAY. - A 3'52 : Emil CIORAN s'explique sur le pessimisme qui ressort de son oeuvre. Il évoque aussi ses musiciens préférés. Quelques mots sur son prochain ouvrage : "Petites réflexions pour personnes fatiguées" et sur ses auteurs français préférés. C'est Paul VALERY qu'il a lu le plus dans sa vie.

10 déc. 1949

Emission
Messages de France
Générique
producteur
Fromentin, Pierre
journaliste
Lessay, Jean

Audio: Entretien - Démiurge : Emil Cioran (1989)


Entretien inédit avec Emil CIORAN enregistré en 1989 (origine et producteur du document non identifiés). - A 2'25 : Ses origines transylvaniennes, alors appelée Autriche-Hongrie, son village natal. L'idée du paradis perdu après son départ de son village à dix ans. Son arrivée à la grande ville de Sibiu a été ressentie comme un arrachement à la terre. Souvenirs de son enfance, son culte pour les paysans. - A 6'26 : Sa perte de sommeil à partir de ses vingt ans, "c'est le plus grand drame qui puisse arriver", il raconte ses nuits d'insomnie à Sibiu. Nuits au cours desquelles il élabora plusieurs de ses livres dont le premier "Sur les cîmes du désespoir" (une histoire de testament car il pensait qu'il allait se suicider). Ces insomnies l'empêchaient de travailler et d'enseigner. Les nuits de Sibiu sont à l'origine de sa vision du monde. - A partir de 8'11 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 8'55 : Le producteur lit un passage de "Sur les cîmes du désespoir" sur la perception du temps les nuits d'insomnies . (Mixé avec de la musique, 0'30") puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A10'13 : Emil CIORAN raconte un souvenir datant de ses vingt ans. Un après-midi alors qu'il se plaignait à sa mère de son mal-être, elle lui rétorqua qu'elle aurait dû se faire avorter. Cette phrase constitua un électrochoc pour lui, comme une révélation. La réaction de ses parents face à ses écrits (acceptation de sa mère, gêne de son père). - A 12'22 : L'histoire de la publication de son livre "Des larmes et des saints" en 1937, livre publié sans éditeur et peu diffusé et extrêmement mal reçu. L'analyse qu'avait fait sa mère de ce livre. - A partir de 15'04 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 15'30, à 16'20 : Le producteur lit un passage sur l'insomnie (0'11 + 0'14) (Mixé avec de la musique) puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A 17'01 : Cette période d'insomnie a duré sept ans. L'importance des nuits blanches, durant lesquelles il n'y a pas de discontinuité, ni différence entre le jour et la nuit. Le temps s'enchaîne entrainant un changement de perspectives sur les choses. "C'est le temps qui ne passe pas". C'est le sommeil qui rend la vie possible. Ces veilles de l'esprit lui ont fait perdre sa foi en la philosophie qui ne parvenait pas à l'aider durant ses nuits l'insomnie. - A 20'58 : L'importance du philosophe Léon CHESTOV à cette période de déception. - A partir de 21'43 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 22'10, à 23'05 : Le producteur lit un passage sur l'insomnie (0'14 + 0'15) (Mixé avec de la musique) puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A 23'42 : Emil CIORAN explique son goût pour les rencontres et les gens désaxés (morbides, râtés), leur influence sur lui. Il raconte quelques souvenirs de rencontres qui ont abouties à sa conscience absolue du néant. Pour lui la vie n'est supportable que parce qu'on ne va pas jusqu'au bout et qu'on a un minimum d'illusions "La lucidité complète c'est le néant". - A 29'35 : L'esprit slave se traduit par la démesure et l'excès. L'importance de l'ennui dans la littérature russe. Sa propre expérience de l'ennui, lié à la conscience du temps exaspéré. - A partir de 31'31 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 31'48, à 32'45 : Le producteur lit un passage sur la volonté et la liberté de l'homme (0'11 + 0'11) (Mixé avec de la musique) puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A 33'11 : L'importance de l'implicite et de la non-formulation des actes; la mesquinerie de l'homme. Exemple de la littérature : "le roman est une façon de s'exposer sans se déclarer". Les grands écrivains sont ceux qui savent exprimer ce qui est enfoui chez l'homme et qui est important. DOSTOEÏVSKI est le seul auteur qui soit allé à l'origine des actes. L'intérêt de la vie est de pouvoir saisir la motivation profonde des actes. - A 35'37 : L'importance du ton dans l'écriture ou la musique. - A partir de 37'17 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 38'35 : Le producteur lit un passage sur la musique et la liberté de l'homme (0'18) (Mixé avec de la musique) puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A 39'30 : Emil CIORAN revient sur la musique, ne pas aimer la musique est une infirmité. Il écoute beaucoup de musique maintenant qu'il n'écrit plus. Il s'interroge ensuite sur la surproduction littéraire et l'utilité d'écrire. Ecrire était pour lui une nécessité, une façon de se débarrasser de lui-même. S'exprimer simplifie les choses mais leur fait perdre leur mystère. "Les gens qui n'écrivent pas ont plus de ressources que ceux qui écrivent car ils ont tout en eux". "Ceux qui écrivent se vident et au bout de la vie c'est le néant, ce qui explique pour lui que les écrivains soient si peu intéressants" (en riant) "il n'y a que les restes d'eux mêmes qui subsistent encore, c'est des fantoches". - A partir de 42'21 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 42'51, à 43'43 : Le producteur lit un passage sur la littérature (0'09 + 0'10) (Mixé avec de la musique) puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A 44'18 : Emil CIORAN revient sur ses débuts d'écrivain, sa carrière. Ecrire lui apportait une sorte de vitalité mais il est resté inconnu pendant trente ans car ses livres ne se vendaient pas. Cette condition correspondait à sa vision des choses. La situation s'est inversée avec l'arrivée du livre de poche. L'anonymat "être inconnu est une volupté". - A 46'10 : Emil CIORAN explique pourquoi il a publié en français à partir de 1939. Ses travaux de traduction, cette envie lui est venue subitement. La difficulté de l'écriture en français a failli le dissuader de continuer. - A 48'57 : Le pont entre l'être et l'histoire se fait par le malaise. - A 49'48 : Son intérêt pour la philosophie bouddhiste. - A partir de 50'42 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 50'50, à 51'16 : Le producteur lit un passage sur le nirvana (même phrase) (0'09 + 0'09) (Mixé avec de la musique) puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A 52'10 : Emil CIORAN explique son goût des promenades dans les cimetières. Ce que ces lieux lui apportent comme réconfort. Un cimetière est une leçon de sagesse. Sa sensibilité au désespoir des autres. - A partir de 55'01 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 55'13 : Le producteur lit un passage sur les cimetières (même phrase) (0'15) (Mixé avec de la musique) puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A 56'06 : La nécessité de peu écrire, l'importance de l'attente. Emil CIORAN explique qu'il ne veut plus écrire car il en a " eu assez de pester contre le monde et Dieu". La fatigue et la résignation venus avec l'âge. On peut toujours écrire mais ne pas tricher pourtant on peut avoir la conscience du néant et écrire un livre, ce qui reste absurde face au néant. Ecrire pour prouver quoi. Des nécessités intérieures qui échappent à cette vision. "La conscience du néant n'est compatible avec rien, avec aucun geste". La vitalité qui pousse à faire des choses sans y croire est peut être le signe de la vie (Mixé sur de la musique) - A 58'54 : Le producteur lit une phrase sur le manuscrit qu'on jette (phrase répétée et mixée avec la musique). Musique jusqu'à la fin (à 01H03'55).

Audio: Entretien avec Emil Michel Cioran (1950)



Jean AMROUCHE s'entretient avec Emil CIORAN, philosophe et écrivain roumain de langue française à l'occasion de la sortie de son "Précis de décomposition". - A 1'54 : Emil CIORAN est invité à réfléchir sur la situation de métèque et d'étranger. Son ouvrage "Les paradoxes du métèque", ce qui a influencé ce livre en particulier sa propre situation d'étranger à Paris et d'intellectuel qui a perdu sa patrie intérieure et qui vient vivre d'autres civilisations, ce qu'il considère comme tragique. Comment accorder son dessèchement intérieur avec celui de la civilisation. Son problème était de savoir comment s'installer dans un Occident qui lui même avait perdu sa foi. - A 4'17 : Jean AMROUCHE lit un extrait des "Paradoxes du métèque" (les tribulations d'un métèque). (0'22") - A 4'40 : Emil CIORAN explique qu'il a eu l'intuition depuis longtemps du manque de vitalité de l'Occident, de sa préparation à l'agonie."L'Occident est certainement condamné et inconsciemment tout le monde le sait mais peu osent l'exprimer". Il explique pourquoi il ressent ce manque de vitalité et de déssèchement affectif occidental. - A 6'50 : Emil CIORAN fait un parallèle entre l'Occident finissant et la fin de l'Empire romain. Le point commun est que l'on n'est plus capable de produire des idées originales et on les prend ailleurs. Sur le plan religieux il y a une sorte de vide intérieur et de diminution d'intensité religieuse. - A 9'55 : Emil CIORAN reconnait avoir projeté son anxiété dans sa vision de l'histoire. Il précise qu'en tant que métèque sa sensibilité s'est exaspérée mais cette condition n'a pas influé sur sa vision de l'histoire. - A 12'10 : Son sentiment de n'avoir pas trouvé de nouvelle patrie, il se considère comme un homme détaché de tout, comme un moine bouddhiste qui hanterait des boulevards mais il est aussi un sceptique violent. Ce détachement est issu de réflexions mais il est subi. - A 14'51 : Emil CIORAN revient sur ses passions philosophiques : la métaphysique allemande, les moralistes français. A chaque fois il vit cette passion de manière exclusive puis l'admiration s'éteint. En partant de son emballement pour BERGSON il décrit ce phénomène d'attachement puis de détachement à la pensée bergsonnienne. Par la suite il est devenu sensible aux aspects négatifs de la vie, exactement l'envers de l'élan vital. Pour lui la tragédie est la vision la plus juste de la vie. - A 18'48 : "Tout ce qui n'est pas tragédie est dérisoire, accidentel". - A 20'05 : Emil CIORAN a peur que chacun ne devienne un métèque dans l'univers, le métèque deviendra le modèle et la fatalité de chaque homme. Ce sentiment d'une fin exclut l'idée d'éternité ce qui explique que dans "chaque homme il y a un métèque futur".

28/12/1950

Emission
Des idées et des hommes
Générique
participant
Cioran, Emil Michel
présentateur
Amrouche, Jean

Vidéo: Cioran


08 déc. 1993
Emission: Paris surface
Production: France3 Paris
Générique: Del Moral, Jean Marie

Jessamine / E.M. Cioran - All the Same


Music video by Christopher Zorker for Jessamine's "All the Same" off their 1996 album The Long Arm of Coincidence. All text filched from writings by E.M. Cioran.

Entretien: E.M. Cioran, marginal absolu

Vidéo: E.M. Cioran, marginal absolu

Né le 8 avril 1911, Cioran est souvent catalogué comme l’écrivain du désespoir. Ce fils de pope roumain s'en défend pourtant. Dans cet entretien, il se définit plutôt comme un marginal absolu, éternel étudiant inscrit à la Sorbonne jusqu’à l’âge de 40 ans et qui aurait voulu continuer à fréquenter les cantines universitaires. Et s’il écrit, ce n’est pas dans la perspective d’une carrière littéraire, c’est par dépression, par solitude, par dégringolade personnelle.

Emission : ENTRETIEN LITTERAIRE
Genre : MAGAZINE CULTURE
Diffusion : 04-04-1973
Thématique(s) : Arts et culture
Intervenant(s) :
Lombaerts Robert (Réalisateur), Christian Bussy (Journaliste)

Cioran - Cineminuto


Cineminuto
Dirigido por: Perla Rodríguez
Clase: Edición de video
Profesor: Israel Cepeda
Música: Wolf Larsen - If I Be Wrong.

The Beauty of Flames


"The beauty of flames lies in their strange play, beyond all proportion and harmony. Their diaphanous flare symbolizes at once grace and tragedy, innocence and despair, sadness and voluptuousness. Their burning transparence has something of the lightness of great purifications. I wish the fiery transcendence would carry me up and throw me into a sea of flames, where, consumed by their delicate and insidious tongues, I would die an ecstatic death. The beauty of flames creates the illusion of a pure, sublime death similar to the light of dawn. Immaterial, death in flames is like a burning of light, graceful wings. Do only butterflies die in flames? What about those devoured by the flames within them?"

"Întregul farmec al flăcărilor este de a cuceri printrun joc ciudat, care este dincolo de armonie, de proporţie şi de măsură. Nu simbolizează avîntul impalpabil al flăcărilor graţia şi tragedia, naivitatea şi disperarea, voluptatea şi tristeţea? Nu este în transparenţa lor consumatoare, în imaterialitatea lor arzătoare, uşurinţa şi zborul care rezultă după marile purificări, după marile arderi lăuntrice? Aş vrea să fiu ridicat de elanul şi transcendenţa flăcărilor, să fiu aruncat de impulsul lor insinuant şi fin, să plutesc întro mare de flăcări, să mă consum întro moarte eterică, întro moarte de vis. Frumuseţea stranie a flăcărilor este de a da iluzia unei morţi sublime, a unei morţi pure, asemenea unui azur auroral. Nu este caracteristic că vorbim de moartea în flăcări numai la fiinţe întraripate, uşoare şi graţioase? Moartea în flăcări o vedem ca o ardere de aripi, o moarte imaterială. Oare numai fluturii morîn flăcări? Dar aceia care mor de flăcările din ei?"

- Emil Cioran, "On the Heights of Despair"
Fire: Meat Cove, Nova Scotia, 2009

When you stand alone facing nature, you begin to understand the meaning of eternity. Cioran


When you stand alone facing nature, you begin to understand the meaning of eternity. | E. M. Cioran
Amikor egyedül állsz szemben a természettel, kezded érteni, hogy mi az öröklét. | E. M. Cioran

Zoltan Vancso, photographer
Music: Vangelis: One Alone

Vidéo: Psychopompes - Court-métrage adapté des écrits de Cioran


RÉSUMÉ

Emile est un vieil écrivain qui vit seul dans une petite chambre. En face de chez lui habite un jeune légionnaire en permission. Entre eux, sous leur fenêtre, il y a le vide, qui tous les deux les appelle.

TECHNIQUE — fiction, 8 minutes, 16mm, Belgique 2006.
PRODUCTION — Insas.
AVEC — Jean Bonato, Olivier Boudon, Maurice Fogel.

A short film by Noëmie Nicolas, based on the books by Emil Michel Cioran. Editing by Bruno Tracq.